Quelles que soient vos appétences artistiques, vous avez déjà entendu parler de street art et sans doute même avez-vous vu certaines œuvres qui vous ont séduites ou pas….

Longtemps, l’art urbain (l’autre nom…) a été considéré comme du vandalisme, de la provocation et du mauvais art. D’ailleurs une série sur la chaine de télévision Museum, consacrée à cette discipline, a pour nom « We are artists not vandals » !

En voyant certains murs urbains, on fait d’abord la distinction entre un tag, un graffiti et la peinture murale, toutes disciplines relevant du street art puisque étant réalisées dans la rue et ses annexes et étant naturellement de l’art de création.

• Le tag est une signature graphique simplifiée reproduite très souvent. On en voit souvent le long des autoroutes urbaines ou des voies ferrées en ville. Le but n’est guère décoratif plutôt revendicatif sans qu’un message précis soit dessiné.

• Le graffiti est plus élaboré, nécessitant une réelle technicité. Les techniques sont plus variées, les styles aussi (bien que souvent issus de la culture hip-hop), les formes, les couleurs varient beaucoup, permettant parfois un style reconnaissable pour les spécialistes. Les tags et les graffitis restent souvent « hors la loi », confinés à des lieux « incertains » comme les ponts, les murs, les transports.

• La peinture murale, qu’on amalgame régulièrement avec la totalité du Street Art et l’Art Urbain, est fréquemment un art véritable et parfaitement construit. Longtemps laissé à l’écart voire rejeté par les critiques d’art et le marché, il a dorénavant une véritable reconnaissance, au même titre que les autres arts, comme en témoignent les montants de certaines ventes ainsi que les expositions. Certains noms (le plus célèbre étant Bansky mais on vous parlera d’autres artistes à l’occasion) sont de vraies stars !

Dans tous les cas, le caractère éphémère des productions est présent. Ce qui explique que les œuvres disparaissent souvent très vite. C’est en soi un avantage, de la nouveauté permanente, mais aussi l’inconvénient (sauf exception) de l’impermanence de l’œuvre.

Cette forme d’art est à la fois très ancienne et très récente :

Par exemple l’art pariétal (Lascaux, Chauvet…) pourrait être considéré comme un ensemble de peintures murales. De même que certains hiéroglyphes ou écritures antiques.

Mais sous sa forme actuelle, tout est récent :

• Le premier tag est attribué à un nommé Killroy, un ouvrier de l’armement qui « signait » ses bombes durant la seconde Guerre Mondiale (« Killroy was here » pour « Killroy était là »…)
• Du côté du graffiti, deux « artistes » sont nommés comme point de départ : d’une part à Philadelphie, aux USA, en 1963, quand Cornbread (son surnom) écrivait dans des lieux très différents son nom surmonté d’une couronne qui l’authentifie à coup sûr. Son but, que la femme qui l’avait quitté voit son nom partout, y compris sur une voiture de police ou sur les ailes d’un avion !… Puis la côte Ouest et New York se sont emparés du mouvement et l’ont amplifié, particulièrement dans la Big Apple.  D’autre part, Gérard Zlotykamien, surnommé Zloty, « commet » ses premières productions en 1963, utilisant une poire à lavement puis des bombes aérosol, d’abord dans le chantier parisien des Halles puis dans de nombreuses villes du monde dans le cadre d’œuvres éphémères.

Aujourd’hui le nombre de lieux consacrés aux formes du Street Art est particulièrement important et la plupart des pays et des villes du monde sont constellés de ces œuvres.. De même le nombre d’artistes a augmenté de façon extrême. Il y a donc tout un pan de la création artistique qui mérite d’être (re) découvert. Alors à bientôt…

Pour cet article, nous vous proposons une galerie de photos consacrée uniquement aux portraits de femmes. Les auteurs sont en général inconnus et la plupart de ces œuvres ont été remplacées par de nouvelles… Les photos proviennent de lieux très variés : New York et San Francisco avant tout mais aussi Singapour, Hong Kong, Paris, Shanghai et les iles Shetland !! Et il pourrait y en avoir beaucoup d’autres. Bonne vision.

Crédit photos : R.D.

Il y a douze photographies (accessibles en grand format en cliquant sur chacune puis en faisant défiler via les flèches sur le côté) .