Expositions | Toulon et TPM
Willy RONIS par Willy RONIS – La Seyne -83- jusqu’au 17 septembre 2023….
août 22, 2023

Willy Ronis est un peu moins connu que Henri Cartier-Bresson et Robert Doisneau. Peut-être en raison de sa fibre sociale et de ses liens réguliers avec le communisme après la seconde guerre ? Et pourtant lui aussi a réalisé des clichés iconiques comme en 1952 le Petit Parisien (NDLR le gamin à la baguette) ou «les amoureux de la Bastille » (1957).

Mais au-delà il a passé son existence de photographe à immortaliser « le prolétariat » à la fois dans une volonté qu’on ne le néglige pas dans la société et dans une vraie tendresse qu’il avait de ces personnes. Au-delà de la description imagée des ouvriers et des parisiens, il avait un vrai regard optimiste et jamais voyeur.

Bref une sorte de chantre du petit peuple avec ce souhait de suivre au plus près les combats ouvriers d’avant et d’après guerre. Et malgré sa remarque « Le photographe peut dénoncer des choses. Mais il ne doit pas avoir la prétention de changer les choses ». A méditer lorsqu’on est artiste…

Mais l’exposition de la Villa Tamaris est loin de se résumer au monde ouvrier (qui n’est ici présent que dans une des salles) même si « Le délégué, grève aux Charpentiers de Paris » reflète pleinement l’ampleur des luttes ouvrières de l’immédiat après guerre.  Ailleurs dans la Villa, on peut voir des photos de jeunesse de Ronis (émouvant première photo!), des photos « intimes » de sa famille (Vincent au bol est magnifique), et surtout des photos du quotidien parisien et provincial, évoquant le travail et beaucoup les loisirs de l’après guerre: par exemple le tambour de ville de l’Isle sur Sorgue, photo prise en 1979 (donc il n’y a pas si longtemps que cela…) et qui montre la fulgurante « évolution » de notre société. ou encore « Bistrot sur le Vieux-Port ».

L’exposition présentée à la très belle villa Tamaris (n’oubliez pas d’y venir en navette maritime au départ de Toulon, même un jour de mistral..) est à l’initiative de la dynamique association « L’œil en Seyne ». Elle s’appuie sur six albums qui constituent le  « testament photographique » de l’artiste et qu’il a réalisés sur la fin de sa vie. Sans oublier le petit clin d’oeil local avec ses 3 photos des ruines du Port de Toulon à la fin de la guerre…

Nos remerciements à l’équipe de la Villa Tamaris pour les crédits photos de cet article

Villa Tamaris
295 Avenue de la Grande Maison – 83500. LA SEYNE-sur-MER
Tel : 04 94 06 84 00
Entrée libre.
Ouvert de 13h30 à 18h30 sauf lundi et mardi

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